Transamazônica

Allez en route ! Début de la trans-amazonienne.. Le nom fait rêver.. L’État des routes moins! Et ce n’ est que de la piste! Con se renseigne auprès de routiers à la station service de l’État des routes avant de s’engager.. Itinéraire prévu: Itaituba, Jacareacanga, Suncuduri( très petit), Apuí, Humaita, fin de la trans-amazonienne qui nous intéresse. Difficile de prévoir l’État des pistes, des parties peuvent être fraîchement refaites, ou non. Et ce sera surtout non pour nous, surtout les 300 derniers kms!!

Tournez dans 399 kms!

Sur cette route c’est l’entraide qui règne, on s’intéresse à chaque véhicule arrêté ou chaque piéton. Un camion en panne qui a besoin qu’on prévienne le prochain village, un pick-up également capot ouvert et les propriétaires n’ayant pas de clé de 10.. Pour le monsieur  qui a laissé sa moto cassée et qu’on aurait pu déposer au village, trop nul, on n’a pas de place à l’arrière. Mais ouf, une voiture n’est pas très loin derrière. Il y a eu aussi ce camion qui s’est enfoncé dans le bas côté.

Après Itaituba, assez grande ville, la trans-amazonienne traverse le parc naturel Amazonico. Marta nous fait peur en nous prévenant des cobras et jaguars qui peuvent nous sauter dessus alors que nous faisons « chichi ». Alors, méfiance ! On guette à chaque instant les bords de  route en espérant voir un de ces animaux ! Tant qu’on est dans la voiture, ça va! Et notre animal dangereux sera en fait un petit singe que nous avons failli écraser. Il fait très chaud, beaucoup de poussière comme d’habitude et la végétation dense et proche. Les papillons, jaunes (et quelques gros couleur bleu roi) , sont omniprésents et ouvrent la route devant nous. Une très belle route! Enfin, par son paysage.. Par contre les autres utilisateurs roulent comme des fous, surtout les bus! On a failli s’en prendre un en plein virage qui arrivait en trombe en plein milieu de la piste sur les graviers.

Mis à part dans les zones préservées, tout est défriché, brûlé ou bien utilisé pour l’élevage bovin. Les vaches ici sont assez étranges, maigres et paraissent croisées avec des dromadaires ou souffrant d’une excroissance à l’échine!

Jacareacanga ! On adore!  Les gens sont adorables, nous arrivons un jour où il fait frais, le village est assez joli et nous faisons de belles rencontres. Ici, une grosse communauté indienne. Nous découvrons de nouveaux fruits dont j’ai oublié le nom! Je rencontre un garimpeiro ( chercheur d’or) qui me montre une pepite d’or brut et des vidéos d’extraction de l’or. Moi qui me les imaginais à pied dans les rivières avec leurs petites passoires, je suis bien loin de la réalité ! ce sont plutôt de grosses machines qui raclent le fond des rivieres avec de gros tuyaux.. Bonjour l’impact sur l’environnement ! Cette activité attire beaucoup d’étrangers, Cedric rencontre même un sénégalais !


La, c’est Apuí. Encore une petite ville hyper agréable. Ici c’est encore différent, c’est plus vert, les maisons sont belles et très arrangées. Les jardins sont verts, jolies pelouses, manguiers au milieu des cours.. C’est tranquille, sauf la soirée que nous passons avec les amis de Georges et Déborah! Un chouette moment, avec des brésiliens d’un peu partout venus aider ici. Certains viennent de la frontière Uruguayenne. Quelle ambiance!

Un plouf à Apui

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Bilan de la trans-amazonienne : 1100 kms de piste, un amortisseur en moins, de la boue plein les pieds, deux singes évités de justesse, un félin (quoi exactement ??), quatre bacs ( entre 20 et 30 reals chacun), beaucoup de ponts ( on n’a pas compté) dont certains dans un sale état, nombre de trous évités et non évités : inconnu, et incalculable !

Détail: on avait prévu un bidon de gasoil au cas où, mais il y a suffisamment de stations (tous les 400 kms maxi). Les stations sont vraiment des stations-« service « , le pompiste fait le plein, lave la voiture, fait la causette, il y a toilettes propres, douches, café gratis parfois, et cela tout sourire! Avant le bac d’itaituba, équipe vraiment cool, j’ai même eu droit au gros coeur avec les mains (langage international) en partant de la part d’une des filles qui venait de nous laver la voiture.

Comment voyager incognito